Manuel Joccallaz

La vision globale de l'AROSS est une aide pour les médecins

Interview de Manuel Joccallaz, médecin FMH au Locle

Vous collaborez avec l’AROSS depuis quelques années. Quel est votre bilan?
Mon métier est de soigner mes patients. Mais quand leur fragilité augmente avec l’âge et qu’ils ont besoin d’aide pour rester à domicile, c’est important pour moi de pouvoir faire appel à l’AROSS. Ils ont une vue globale de toutes les prestations qui existent dans le réseau socio-sanitaire neuchâtelois et ils peuvent mieux les orienter et les accompagner.

Les démarches sont-elles contraignantes avec l’AROSS ?
Non, les démarches sont simples et les interlocuteurs réactifs. Le dossier est rapidement pris en main et je suis tenu au courant du suivi du patient. Je sais donc ce qui se passe. Collaborer avec l’AROSS, surtout pour les entrées en EMS, est un soulagement.

Pourquoi un soulagement ?
Avant la création de l’AROSS, quand un de mes patients devait impérativement entrer en EMS, je devais lui trouver une place en contactant au hasard les établissements que je connaissais. Aujourd’hui, l’AROSS s’en occupe. Il est important d’avoir une structure indépendante qui gère les entrées en EMS selon des critères de priorité objectifs.

Comment vos patients accueillent les conseils de l’AROSS ?
Quand je leur explique que la mission de l’AROSS ne se résume pas à placer les gens en EMS mais de les conseiller et les accompagner pour qu’ils puissent rester à domicile le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions, ils sont intéressés. Vous savez, je n’ai pas toujours une vision complète de ce que vivent mes patients. Le proche aidant est-il proche de l’épuisement? La situation est-elle stable? L’AROSS se déplace chez eux et établit un bilan complet de la situation qui permet de prendre les bonnes décisions. C’est un plus pour tout le monde.